Points clés
Travailler dans l’ESS en venant de l’entreprise privée : entre déconvenues et espoir
Travailler dans l’ESS en venant de l’entreprise privée : entre déconvenues et espoir
N° 2017-35
L’étude repose sur une enquête qualitative réalisée auprès de cadres bénéficiaires des services de l’Apec et via l’Université de Marne-la-Vallée et le Cnam.
Points clés
- La réorientation des cadres vers l’économie sociale et solidaire (ESS) répond à différentes aspirations sur le plan du développement professionnel et de la vie personnelle :
- Les cadres qui s’orientent vers l’ESS après une expérience dans d’autres domaines sont en quête de sens et ne se reconnaissent plus dans les entreprises où seule la dimension économique compte.
- Ils recherchent un environnement professionnel orienté vers plus d’altruisme et donnant une place centrale au développement humain.
- Certains cherchent à opérer une rupture avec un milieu professionnel devenu anxiogène et synonyme de souffrance.
- Les cadres désormais en poste dans une structure de l’ESS oscillent entre satisfécit et déconvenues :
- Un consensus fort se dégage sur le sentiment de servir l’intérêt général et d’œuvrer dans une dimension humaniste.
- Ils jouissent d’une plus grande liberté dans l’organisation de leur travail et arrivent à mieux concilier vie professionnelle et vie privée.
- Les conditions de travail sont toutefois délicates avec des salaires peu élevés, des difficultés d’intégration et des perspectives d’évolution limitées.
- Les organisations de l’ESS, appelées à prendre une place de plus en plus importantes, doivent opérer une mue :
- Elles doivent se professionnaliser tant au niveau des outils que des procédures de travail.
- Les conditions d’intégration des cadres du privé doivent être repensées.
- Les entreprises de l’ESS doivent trouver un modèle économique alliant altruisme et efficience, tout en conservant leur système de gouvernance.