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Communiqué de presse

Emploi des cadres séniors : changeons de regard !

Publié le

27

sept. 2023

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Quelques semaines après l’entrée en vigueur de la réforme des retraites, et alors qu’une négociation interprofessionnelle sur l’emploi des séniors se profile, l’Apec apporte sa contribution au débat par une campagne d'affichage, une publication inédite et un événement « Élan Séniors » qui a réuni, à Paris, le 26 septembre, les numéros 1 des organisations syndicales et patronales, le ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, des experts et des témoignages d'entreprises.

Toutes les questions liées à l’emploi des séniors ont été abordées, de l’index à l’impact de l’IA en passant par les enjeux de démographie ou le coût salarial des seniors. L’objectif de l’Apec est de faire émerger des leviers d’action en faveur de l’emploi des séniors et de nourrir le débat. L’Apec publie en parallèle un portrait inédit des cadres de 55 ans et plus qui permet d’objectiver leur place dans le monde du travail. 

Les représentations collectives qui touchent les cadres seniors sont bien ancrées et desservent encore et toujours ces travailleurs expérimentés. Mais, avec Élan Seniors et la mobilisation que nous avons initiée en faveur de l’emploi des seniors, nous démontrons que l’âgisme qui sévit dans les entreprises n’est pas une fatalité. Des solutions concrètes existent pour y remédier !

Laetitia Niaudeau, directrice générale adjointe de l'Apec

Il y a un paradoxe insupportable entre ces entreprises, si nombreuses, confrontées à des difficultés de recrutement et ce vivier négligé de cadres expérimentés et immédiatement disponibles. Il est urgent de combattre les préjugés conscients ou inconscients qui conduisent à la mise à l’écart des cadres séniors.

Gilles Gateau, directeur général de l'Apec

Focus sur le portrait statistique des cadres séniors :

 

Avec 712 800 cadres en emploi âgés de 55 ans et plus, les cadres séniors représentent 18 % des cadres en emploi. Particulièrement touchés par le chômage, notamment de longue durée, les cadres séniors constituent une population exclue du marché de l’emploi alors qu’ils ont la volonté de maintenir leur engagement professionnel jusqu'à la retraite, voire au-delà. 

 

Parmi les principaux enseignements de l’étude : 

  • Les cadres seniors sont plus touchés par le chômage (6,8 %, soit plus de 100 000 cadres), ce taux est de 4,1 % pour l'ensemble des cadres. De plus, 33 % des cadres seniors demandeurs d’emploi sont au chômage depuis plus d’un an vs 17 %.
  • En poste, ils sont sous-représentés dans les secteurs moteurs de l’emploi cadre, dans l’informatique, les activités juridiques et comptables et l’ingénierie-R&D. Le secteur informatique ne compte que 10 % de seniors parmi ses cadres, contre 18 % en moyenne.
  • Ils sont bien payés, mais moins souvent augmentés. Avec une moyenne de 71 k€ en 2022 (versus 59 k€ pour l’ensemble des cadres), la rémunération des cadres seniors est en lien avec leur expérience et leurs compétences. En revanche, les augmentations sont moins fréquentes : seulement 44 % des cadres seniors ont été́ augmentés en 2022, vs 56 % pour l’ensemble des cadres.
  • Des parcours souvent accidentés en lien avec les aléas de conjoncture économique…Les parcours des cadres seniors sont jalonnés de changements de postes et de périodes de chômage : 65 % d’entre eux ont déjà connu un changement volontaire d'entreprise et 40 % au moins une période de chômage. Pour 76 % des cadres seniors, il serait difficile de retrouver un poste équivalent en cas de changement d’entreprise ou de perte de leur emploi (vs 50 % pour l’ensemble des cadres)… Qui expliquent un excès de prudence face à des discriminations. Les cadres seniors sont ainsi nettement plus nombreux à considérer la mobilité comme un risque (64 % versus 46 % pour l’ensemble des cadres). La frilosité à changer d’entreprise constituent l’un des marqueurs de la discrimination dont ils font l’objet sur le marché du travail.

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