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La rémunération des cadres RH progresse, mais des inégalités persistent pour les femmes
Alors que près de 800 cadres RH sont recrutés chaque année, l’Apec et l’ANDRH dévoilent leur dernière étude sur la rémunération des fonctions RH, qui progresse de 2 points depuis la dernière vague analysée. Pour autant, cette hausse ne profite pas à tous puisqu’un écart de salaire persiste en défaveur des femmes ; les hommes pouvant toucher jusqu’à 20 % de plus que leur consœurs sur des fonctions de direction RH notamment.
Les enseignements à retenir
- La rémunération des cadres de l’administration RH progresse
Le salaire brut annuel médian (fixe + variable) est de 48 k€ (moyenne sur 3 ans : 2016, 2017,2018). Il progresse de 2 points par rapport à la vague précédente. Un niveau de rémunération globalement similaire à celui constaté dans les autres fonctions support.
- Plus de la moitié des cadres en RH bénéficient d’une part variable
Une majorité des cadres du secteur dispose d’une rémunération variable, composée pour l’essentiel d’une prime sur objectif. D’autres éléments peuvent compléter leur salaire, tels que l’intéressement, la participation, ou le plan épargne entreprise.
- Un écart de salaire en défaveur des cadres RH femmes
Parmi les différents facteurs qui peuvent influer la rémunération (l’âge, la responsabilité hiérarchique, taille de l’entreprise, région), le genre reste le plus discriminant. Bien que surreprésentées en RH, les femmes sont cependant moins bien rémunérées que leurs homologues masculins. L’écart entre le salaire médian des hommes et celui des femmes est ainsi de 13 % dans l’administration des RH et de 12 % dans le développement des RH. L’écart est encore plus important dans la direction des RH : + 20 % en faveur des hommes. Les écarts de salaires dans la fonction RH sont même plus élevés que dans de nombreuses fonctions où les femmes sont peu représentées, comme c’est le cas par exemple en informatique industrielle (13 % de femmes), avec un écart de salaires médians de 7 % en faveur des hommes.