Communiqué de presse
L'Apec publie son baromètre annuel de la rémunération des cadres ainsi qu'une étude sur les enjeux de la transparence salariale
Ces deux études révèlent que la question du salaire reste centrale alors même que l’écart salarial « brut » entre femmes et hommes cadres s'élève à 16 %, inchangé depuis six ans. Il atteint toujours 6,8 % à poste égal. A ce rythme, il faudrait 130 ans pour atteindre l’égalité… Tandis que 6 cadres sur 10 souhaitent plus de transparence, il nous manque toujours un cadre légal et réglementaire faute de loi de transposition de la directive européenne de 2023 - qui doit pourtant être transposée en droit français d’ici juin 2026. La situation est désormais urgente ! 3 entreprises sur 4 n’ont pas encore commencé à se préparer. La transparence salariale n’est pas seulement une future obligation réglementaire. Elle peut devenir un levier décisif de confiance, d’attractivité et de progrès vers l’égalité femmes-hommes.Gilles Gateau, directeur général de l’Apec
Parmi les enseignements clés du baromètre 2025 de la rémunération des cadres
Après deux années de forte inflation, moins de cadres ont déclaré avoir bénéficié d’une augmentation entre juin 2024 et juin 2025 mais les rémunérations continuent de progresser.
En 2025, la rémunération médiane des hommes cadres est de 16 % supérieure à celle des femmes, contre 12 % en 2024. À poste et profil équivalents, l’écart salarial reste stable : + 6,8 %. Les femmes cadres ont été moins augmentées que les hommes en 2025 (respectivement 51 % et 53 %) et touchent moins fréquemment une rémunération variable.
Les cadres ayant effectué une mobilité, interne ou externe, voient leur rémunération plus fréquemment augmenter.
Un cadre sur deux bénéficie d’une rémunération variable. La part variable représente en moyenne 11,2 % de la rémunération totale des cadres.
Sous l’effet de la nouvelle réglementation européenne, la transparence salariale progresse mais est encore loin d’être systématique.
Parmi les enseignements clés de l'étude comparative sur les enjeux de la transparence salariale
Les cadres français plébiscitent autant la transparence salariale que dans d’autres pays mais sont plus critiques sur la situation actuelle.
Côté entreprises, un long chemin reste à parcourir pour se préparer à la nouvelle directive européenne sur la transparence salariale. Seules 46 % publient systématiquement le salaire dans les offres d’emploi et 66 % ne donnent pas accès à des grilles salariales en interne. Enfin, trois quarts des entreprises déclarent ne pas avoir commencer à s’y préparer.
Les entreprises françaises identifient d’ores et déjà des défis RH à relever concernant la transparence salariale.

