Points clés
La parentalité chez les cadres
Les analyses présentées dans cette publication reposent sur des données recueillies en ligne en avril 2025 auprès de 2005 cadres en emploi, dont :
- 1 097 cadres avec enfant(s) mineur(s) au foyer,
- 908 cadres sans enfant mineur au foyer.
Cette publication traite de la parentalité, c’est-à-dire de la présence d’enfant(s) mineur(s) au foyer, et non de parenté, au sens biologique du terme.
Points-clés
- Les cadres qui sont parents d’enfant(s) mineur(s) rencontrent plus de difficultés à concilier leurs vies personnelle et professionnelle que les autres cadres
- 37 % des cadres parents d’un ou plusieurs enfants mineurs déclarent rencontrer de telles difficultés, soit 10 points de plus que les autres cadres (qu’ils soient non-parents ou parents d’enfants majeurs).
- Nombre d’entre eux témoignent de concessions fortes dans leur vie personnelle : renoncement à des activités hors travail, voire report ou annulation de rendez-vous médicaux.
- Leur vie professionnelle peut aussi être affectée. 3 cadres parents sur 10 estiment qu’en raison des contraintes de leur vie personnelle, ils ratent des opportunités professionnelles, des évolutions ou des promotions, 7 points de plus que les autres cadres.
- Ils expriment un fort besoin de souplesse, auquel répond en partie leur organisation de travail
- Pour soutenir la parentalité en entreprise, les cadres – qu’ils soient ou non parents d’enfants mineurs – plébiscitent avant tout des mesures de conciliation, en premier lieu la souplesse organisationnelle (49 %).
- Dans les faits, 84 % des cadres bénéficient déjà d’une organisation du travail flexible, ce qui permet à ceux qui sont parents de gérer la vie quotidienne ou les imprévus avec les enfants.
- L’attitude compréhensive de leurs collègues (87 %) et de leur manager (83 %) simplifie également leur quotidien.
- Toutefois, cette souplesse organisationnelle s’avère à double tranchant, surtout pour les mères
- Bien que les particularités du travail des cadres offrent une certaine flexibilité aux parents, elles génèrent également une pression accrue et une surcharge mentale qui débordent largement sur leur temps personnel.
- Les mères assument davantage la charge parentale, notamment les imprévus (enfant(s) malade(s), défaillance du mode de garde, etc.), ce qui pèse sur leur organisation de travail et leur évolution professionnelle. À titre d’exemple, 50 % des mères cadres déclarent que ce sont le plus souvent elles qui s’occupent de leur enfant malade, contre seulement 18 % des pères cadres.
- Plus largement, ce déséquilibre surexpose les mères à des risques pour leur santé mentale : 62 % ressentent de l’épuisement professionnel versus 53 % des pères.