La rémunération vue par les salarié.es du privé
Les analyses présentées dans cette étude s’appuient sur une enquête quantitative en ligne réalisée en avril et mai 2025, auprès d'un échantillon de 4 001 salarié.es, dont 1 500 cadres.
Points-clés
- Les salarié.es du privé affichent une inquiétude pour l’évolution de leur pouvoir d’achat, qui relève à leurs yeux des pouvoirs publics, mais aussi des entreprises
- 68 % des salariés du privé craignent que leur pouvoir d’achat reflue à l’avenir.
- Pour répondre à cette inquiétude, ils attendent avant tout une action des pouvoirs publics (45 %). Mais les entreprises sont également créditées d’un rôle à jouer (32 %), en particulier par les cadres (42 %).
- Au niveau individuel, près d’un.e salarié.e sur deux estime que sa rémunération n’est pas à la hauteur de ses contributions
- 43 % des salariés sont insatisfaits de leur rémunération.
- Près d’un salarié sur deux estime que sa rémunération ne reflète pas suffisamment tout ce qu’il apporte à l’entreprise – compétences, expériences, efforts, etc. Un sentiment davantage exprimé par les salariés les plus expérimentés (y compris cadres) et les non-cadres dans leur ensemble.
- Au niveau collectif, une part importante des salarié.es estiment que les mécanismes de rémunération sont opaques et pas toujours équitables
- Près de la moitié des salariés, toutes PCS confondues, estiment que les critères de fixation des augmentations sont opaques au sein de leur entreprise (49 %).
- Ils appellent de leurs vœux une clarification et souhaitent que les salaires d’embauche soient déterminés avant tout par les compétences requises et les conditions de travail, et les augmentations individuelles par les efforts fournis, la performance et la charge de travail.
- Par ailleurs, 64 % des salariés sont favorables à ce que l’écart entre les plus bas et les plus hauts salaires n’excède pas un facteur 10.
- Plus largement, les salarié.es plaident pour un meilleur équilibre contributions-rétributions, soutenu par différents mécanismes.
- In fine, 34 % des salariés du privé s’estiment perdants entre ce qu’ils investissent dans leur travail et ce qu’ils reçoivent en retour, vs 29 % gagnants et 37 % à l’équilibre. Un sentiment qui varie avec la PCS – les cadres se sentant davantage gagnants (36 %) – mais qui ne s’y résume pas.
- Le sentiment d’un bon équilibre repose sur la rémunération et son évolution, mais aussi sur la reconnaissance, l’employabilité et les conditions de travail. Des dimensions susceptibles d’offrir des leviers d’action aux entreprises, y compris lorsque leurs marges de manoeuvre sur les salaires.