Points clés
L’alternance dans le supérieur (Bac +3 et plus)
Les analyses présentées dans cette publication reposent sur une enquête qualitative menée en avril 2024 auprès d’alternant.es préparant un bac +3 et plus, de référents alternance au sein d’établissements d’enseignement supérieur et d’acteurs de l’entreprise en charge de l’alternance ; une enquête quantitative en ligne menée entre avril et juin 2024 auprès de 832 alternant.es préparant un bac +3 et plus ; une enquête quantitative par téléphone menée en juin 2024 auprès d’un échantillon de 1 000 entreprises ainsi que sur le traitement par l’Apec des publications et données de la statistique publique.
Points-clés
- L’alternance constitue pour les entreprises un vivier pour recruter de jeunes talents
- Historiquement d’abord tournée vers les jeunes les moins qualifiés, l’alternance s’est progressivement élargie ces dernières années aux étudiants de niveau Bac +3 et plus. Fin 2023, plus de 400 000 étudiants Bac +3 et plus étaient en contrat d’apprentissage, soit 4 fois plus qu’en 2018.
- En recrutant des alternants, la grande majorité des entreprises ont pour objectif de former des jeunes qu’elles pourraient ensuite embaucher (80 %). Dans les faits, 52 % des entreprises qui ont embauché des alternants dans les trois dernières années en ont déjà recruté au moins un à la fin de son contrat.
- L’alternance facilite le début de carrière des jeunes diplômés du supérieur
- Les diplômés alternants du supérieur s’estiment mieux préparés à entrer dans la vie active que les autres diplômés non-alternants. Leur expérience en entreprise représente, à leurs yeux, un important moyen de se démarquer.
- Dans les faits, l’apprentissage augmente significativement les chances d’obtenir son diplôme et surtout l’accès à un emploi pérenne (70 % en CDI vs 47 % pour les non-alternants).
- L’alternance réduit les barrières à l’entrée des études supérieures pour les jeunes issus des milieux moins favorisés
- Sans alternance, plus d’un tiers des étudiants issus des milieux moins favorisés estiment qu’ils n’auraient pas atteint le même niveau d’études.
- Surtout, plus de la moitié pensent qu’ils n’auraient pas intégré le même type d’établissement.
- Mais les alternants issus des milieux moins favorisés rencontrent davantage d’obstacles pour décrocher leur alternance (absence de réseau…) et gagneraient à être davantage accompagnés dans leur recherche d’alternance. Ils sont 75 % à déclarer avoir rencontré des difficultés pour trouver leur alternance vs 63 % pour les autres.