Points clés
Jeunes diplômé.es d’un Bac +5 : une insertion plus difficile et au prix de concessions importantes
Cette étude mobilise deux sources de données : le dispositif InserSup, qui mesure l’insertion professionnelle des sortants de l’enseignement supérieur, et une enquête quantitative réalisée en juin 2025 permettant d’appréhender le vécu de l’insertion par les jeunes diplômé.es ainsi que leurs perceptions sur les difficultés rencontrées.
Points-clés
- La contraction du marché de l’emploi cadre a rallongé la durée de l’insertion professionnelle en 2024 et cela risque de s’accentuer en 2025
	
- Le taux d’emploi salarié des diplômés Bac +5 de la promotion 2023, mesuré en juin 2024, baisse par rapport à celui de la promotion précédente (72 % ; -2 pts).
 - Les écarts habituellement observés entre disciplines persistent. Les diplômés en sciences, technologies et santé (76 %) sont davantage insérés que les autres, tandis que les diplômés en lettres, langues et arts rencontrent davantage de difficultés (59 %).
 - En 2025, les recrutements de cadres débutants devraient de nouveau chuter (-16 % après -19 % en 2024), ce qui risque d’accentuer les difficultés d’accès à l’emploi de ces jeunes diplômés.
 
 - Pour les jeunes diplômé.es qui entament leur vie active dans ce contexte, la recherche d’emploi se révèle particulièrement complexe
	
- Interrogés en juin 2025, 84 % des Bac +5 diplômés en 2024 jugent que leur recherche d’emploi a été difficile, soit nettement plus que pour la promotion 2022 insérée avant le retournement du marché de l’emploi (61 %).
 - Pour obtenir leur poste actuel, ils ont notamment dû multiplier les candidatures : 57 % en ont fait plus de 30. La période de recherche s’est de fait allongée, nécessitant 6 mois ou plus pour 38 % d’entre eux (+20 pts par rapport à la promotion 2022).
 
 - Leur priorité est d’avoir un emploi, quitte à faire des concessions sur les conditions d’emploi et le salaire, et à différer leurs projets de mobilité externe
	
- Les jeunes diplômés Bac +5 accordent une forte valeur au fait d’accéder à un CDI (78 %) ou au statut de cadre (72 %), mais, en tout début de carrière, beaucoup sont prêts à y renoncer pour décrocher un premier emploi (respectivement 70 % et 51 %).
 - De même, ils sont prêts à faire des concessions sur le salaire (59 %), mais nettement moins sur l’intérêt des missions (un tiers).
 - Près d’un quart qualifient leur emploi actuel d’alimentaire, en augmentation par rapport à la promotion 2022 (24 % ; +7 pts).
 - Malgré une certaine insatisfaction quant à leur emploi, les jeunes diplômés Bac +5 hésitent à changer d’entreprise dans la période actuelle : 44 % considèrent que c’est risqué et 67 % estiment qu’il leur serait difficile de trouver un poste équivalent au leur.
 
 
			