Communiqué de presse
Progression des recrutements de cadres : +4,5 % en 2018
Selon Jean-Marie Marx, directeur général de l’Apec : « D’après le modèle économétrique que nous avons élaboré, le nombre de recrutements de cadres devrait augmenter de 4,5 % en 2018, après une année 2017 exceptionnelle. Il s’établirait à 251 000 en 2018. Dans un contexte où la croissance économique ralentirait en 2018 mais serait pérenne et installée, ce volume atteindrait le seuil des 260 000 recrutements en 2020. Ces niveaux élevés traduisent un marché de l’emploi cadre dynamique et des besoins plus importants en compétences cadres pour accompagner les transformations en entreprise ».
Selon Jean-Marie Marx, directeur général de l’Apec : « D’après le modèle économétrique que nous avons élaboré, le nombre de recrutements de cadres devrait augmenter de 4,5 % en 2018, après une année 2017 exceptionnelle. Il s’établirait à 251 000 en 2018. Dans un contexte où la croissance économique ralentirait en 2018 mais serait pérenne et installée, ce volume atteindrait le seuil des 260 000 recrutements en 2020. Ces niveaux élevés traduisent un marché de l’emploi cadre dynamique et des besoins plus importants en compétences cadres pour accompagner les transformations en entreprise ».
Le scénario retenu par l’Apec, dans le cadre du modèle économétrique élaboré par les experts de son Observatoire de l’emploi est celui d’une « croissance installée ». Ce modèle permet de déterminer les prévisions de recrutements de cadres à un horizon de 3 ans en s’appuyant sur la relation recrutements de cadres - investissements - croissance - départs à la retraite des cadres en poste.
Après une année 2017 caractérisée par une progression soutenue de son produit intérieur brut (+ 2,3 %) l’économie hexagonale pourrait voir sa croissance se tasser légèrement en 2018. Ce faible ralentissement est à mettre en lien avec une contribution de la demande intérieure un peu moins dynamique, et avec le repli du climat des affaires observé notamment dans les secteurs de l’industrie et de la construction.
Pour autant, le chemin de croissance resterait bien orienté et oscillerait entre + 1,9 % et + 1,6 % à l’horizon de la prévision. Pour rappel, la croissance française était en moyenne de + 0,8 % sur la période 2012-2016.
2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 |
2020 |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
PIB |
+ 0,2 % | + 0,6 % | + 0,7 % | + 1,2 % | + 1,1 % | + 2,3 % | + 1,9 % | + 1,8 % |
+ 1,6 % |
FBCF |
+ 0,3 % | - 0,8 % | - 0,4 % | + 0,9 % | + 2,8 % | + 4,7 % | + 3,7 % | + 2,8 % |
+ 2,3 % |
Sources : Apec, 2018 / 2012 à 2017 : Insee (Juin 2018) /2018 : hypothèses OCDE 2019 : hypothèses Eurostat/ 2020 : hypothèses Banque de France
La croissance française pourrait s’appuyer sur un niveau d’investissement soutenu, même si son rythme de progression pourrait être moindre : + 3,7 % en 2018 contre + 4,7 % en 2017. Profitant d’une demande toujours bien orientée et de conditions de financement toujours favorables, les entreprises pourraient maintenir à haut niveau leurs intentions d’investissement, d’autant que le taux d’utilisation des capacités de production resterait élevé.
Talon d’Achille du tissu productif français, les performances à l’international des entreprises françaises ont souvent freiné la croissance hexagonale. Les gains de compétitivité récemment réalisés pourraient se traduire par une amélioration du commerce extérieur. Les livraisons aéronautiques attendues fin 2018 devraient notamment y participer.
Dans ce scénario de croissance, l’économie française pourrait créer 200 000 emplois salariés en 2018 (180 000 créations nettes en rythme annuel entre 2019 et 2020) ce qui pourrait contribuer durablement à la baisse du taux de chômage.
Toutefois, des aléas économiques, financiers et politiques sont à considérer et pourraient changer la donne. En effet, de nombreuses incertitudes concernant le cours du pétrole, le marché des changes et les tensions sur les appareils productifs pourraient interférer sur ces prévisions ainsi que l’impact des mesures protectionnistes américaines sur le dynamisme du commerce mondial.
Au total en 2018, le nombre de recrutements de cadres augmenterait de 4,5 % et atteindrait 251 000 embauches, un niveau élévé après une année 2017 exceptionnelle. Ce nombre se situe dans la fourchette des prévisions de la dernière enquête annuelle de l’Apec menée auprès des entreprises interrogées fin 2017, qui anticipaient entre 248 000 et 271 000 embauches. Si les niveaux de croissance et d’investissement se confirmaient, le volume de recrutements de cadres s’élèverait à 255 000 en 2019 et atteindrait le seuil des 260 000 en 2020.
Recrutements de cadres |
Évolution des recrutements de cadres |
|
---|---|---|
2016 |
218 800 |
- |
2017 |
240 100 |
+ 9,7 % |
2018 |
251 000 |
+ 4,5 % |
2019 |
255 200 |
+ 1,7 % |
2020 |
260 000 |
+ 1,9 % |
Enfin, selon le baromètre trimestriel de l’Apec du 3e trimestre 2018 à paraître, 29 % des entreprises interrogées jugent que leur environnement économique s’est amélioré. Une proportion stable. Elles sont relativement moins nombreuses à juger qu’il s’est dégradé : 11 % contre 13 %. En outre, 46 % ayant recruté au moins un cadre au 2e trimestre 2018 déclarent que leur volume d’embauche est plus élevé qu’un an auparavant (contre 40 % au 2e trimestre 2017) et 17 % qu’il est en recul (contre 23 %).
Télécharger le communiqué de presse – Réactualisation des prévisions 2018-2020 des recrutements de cadres en France