Communiqué de presse
Cinq ans après le confinement, 82 % des cadres télétravailleurs sont opposés à la suppression du télétravail
Cinq ans après le premier confinement en mars 2020, le télétravail s'est durablement installé dans le paysage professionnel. L’Apec dévoile dans sa dernière étude que deux tiers des cadres du secteur privé télétravaillent désormais au moins une fois par semaine, et que 70% des entreprises de taille intermédiaire et grandes entreprises considèrent l’absence de télétravail comme un frein au recrutement. Une modalité de travail désormais considérée comme un acquis, mais qui soulève aussi de nouvelles questions sur ses applications, l’impact sur le collectif de travail et les évolutions envisagées par les entreprises.
Le télétravail est largement plébiscité par les cadres et les entreprises
Généralisé lors de la crise sanitaire pour les emplois pour lesquels cela est possible, le télétravail est désormais une modalité habituelle de l’organisation du travail des cadres. Deux tiers télétravaillent désormais régulièrement (au moins un jour par semaine), soit 4 points de plus qu’en 2021et la quasi-totalité des cadres managers (95 %) se disent favorables au télétravail.
Des disparités sont néanmoins à noter, le télétravail étant plus répandu dans les grandes entreprises (75 %), les services à forte valeur ajoutée (79 %) et en Ile-de-France (79 %). Côté entreprises, elles dressent également un bilan globalement positif pour 71 % d’entre elles (contre 65 % en septembre 2021).
Pas de retour en arrière envisageable
67 % des cadres télétravailleurs seraient mécontents si leur entreprise réduisait le télétravail et 82 % si elle le supprimait. La moitié d’entre eux envisagerait même de changer d’entreprise dans ce cas. 69 % des cadres soulignent également que les pratiques managériales ont su évoluer pour s’adapter au travail hybride, indiquant qu’un retour en arrière n’est pas à l’ordre du jour.
De leur côté, les entreprises, particulièrement les plus grandes, ont bien compris que le télétravail constitue un réel levier d’attractivité pour recruter et fidéliser des talents. Elles sont désormais 70 % (grandes entreprises et ETI) à estimer aujourd’hui que ne pas
proposer de télétravail dans les fonctions qui s’y prêtent, constitue un frein au recrutement de cadres, contre seulement 43 % en septembre 2021.
Des pratiques et des mentalités qui ont évolué
L’essor du télétravail a poussé les cadres et les entreprises à repenser leur organisation pour s’adapter au travail hybride. Cinq ans plus tard, 91% des cadres estiment que leurs managers leur accordent la même confiance en télétravail qu’en présentiel. Ils sont aujourd’hui également capables d’arbitrer assez finement entre les tâches qui nécessitent à leurs yeux d’être sur site et celles qu’ils préfèrent réserver aux jours de télétravail (l’avancement de fond sur leurs projets par exemple). 75 % d’entre eux indiquent donc adapter leurs jours de télétravail à leurs missions, dont 41 % la plupart du temps (+11 pts vs décembre 2023).
Le télétravail est devenu un standard, en particulier pour les cadres, et son avenir semble se jouer dans la recherche du bon équilibre présentiel/télétravail. Les entreprises trouvent des solutions pour maintenir la cohésion collective et favoriser la montée en compétences des équipes. L’évolution du management vers un modèle basé sur davantage de confiance devient un enjeu clé à l’ère du télétravail.explique Gilles Gateau, directeur général de l’Apec.
Consultez l’étude : Regard des cadres, managers et employeurs sur le télétravail – Apec – mars 2025