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Burn-out chez les cadres : comment se reconstruire et reprendre une activité professionnelle ?

Publié le

16

janv. 2025

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Le Blue Monday, qui a lieu cette année le 20 janvier et qui est considéré comme le jour le plus déprimant de l’année, est avant tout une création marketing et médiatique sans véritable fondement scientifique. En revanche, l’épuisement professionnel est une réalité bien tangible, sur laquelle l’Apec a conduit une enquête qualitative auprès de cadres et de leur entourage ayant vécu des situations d’épuisement et rupture professionnelle.

À retenir :

 

  • Les cadres sont particulièrement exposés

Les arrêts maladie pour épuisement professionnel représentent, en 2023, 15 % de l’ensemble des arrêts maladie, et 22 % des arrêts maladie de longue durée.
 
Force est de constater que ces situations d’épuisement restent difficiles à appréhender par les cadres eux-mêmes, mais aussi par leur entourage professionnel ou familial.
La frontière entre le fort investissement et la performance - deux valeurs cardinales pour les cadres - et le surinvestissement est parfois infime. D’autres éléments-clés de l’identité cadre comme la flexibilité horaire, une grande disponibilité à l’entreprise favorisent également l’épuisement professionnel.
 
Rappelons que la grande majorité se disent investis dans leur travail (95 %), la plupart sont prêts à se surpasser pour dépasser les objectifs (85%) ou à travailler les soirs et week-ends (68 %).  Cet investissement important les expose, surtout pour les cadres managers, à des risques psychosociaux tels qu’un stress intense (64 % des cadres managers VS 54 % de l’ensemble des cadres) ou un sentiment de faire face à une charge de travail insurmontable (65 % vs 55 %).
 
En outre, les signes avant-coureurs, tels que la fatigue persistante ou la perte de motivation, restent difficiles à détecter et peuvent être interprétés comme des "passages obligés" dans un environnement de travail exigeant.

 

  • Le processus de reconstruction, une étape nécessaire


Suite à un burn out, une période de redéfinition du projet professionnel est essentielle pour reconstruire son rapport au travail et retrouver un équilibre durable. Cette phase invite les cadres à repenser leurs priorités, à ajuster leurs attentes envers leur environnement professionnel et à redécouvrir ce qui donne du sens à leur carrière.
 
Bien que personnelle, cette introspection peut être largement facilitée par un accompagnement professionnel dédié, offrant un cadre sécurisant pour transformer une épreuve professionnelle en opportunité de renouveau.

Je me suis demandé pourquoi j’en étais arrivé-là, comment j’avais passé mon année, comment je m’en étais sorti, ce que je voulais faire et ce que je ne voulais absolument pas faire.

Pierre, 59 ans, rupture professionnelle marquée par une rupture conventionnelle.

Les inégalités qui persistent dans la sphère domestique impactent la santé mentale des femmes


 
Face aux inégalités qui persistent dans la sphère domestique, les femmes sont davantage confrontées aux difficultés pour concilier leur vie personnelle et vie professionnelle, ce qui impacte fortement leur santé mentale.  85 % des femmes estiment que ces difficultés affectent négativement leur santé mentale, contre 77 % pour les hommes cadres. 54% des femmes cadres rapportent ressentir au moins de temps en temps un épuisement professionnel contre 42% pour les hommes et 54 % des femmes cadres déclarent ressentir régulièrement du stress intense lié à leur activité professionnelle, contre 43 % des hommes.
 
Les recommandations de l’Apec pour accompagner les cadres et les entreprises dans la reconstruction après un épuisement professionnel :

 

  • Former les managers et les équipes à reconnaître les signes d'épuisement professionnel 
  • Mettre en place des programmes de coaching et de conseil pour aider les collaborateurs à gérer leur stress
  •  Favoriser le télétravail et des horaires flexibles pour faciliter l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle

 

Méthodologie : enquête qualitative composée de 52 entretiens menée entre mai et juillet 2024 par l’institut d’études Ipsos

 

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