Prévisions Apec 2024
Cette étude repose sur une enquête annuelle, menée auprès d’un échantillon permanent de 8 200 entreprises représentatif de la répartition par région, par taille et secteur d’activités des salarié.es·s du secteur privé en France métropolitaine.
POINTS-CLES
- Le marché de l’emploi cadre est resté porteur en 2023 et s’établit bien au-delà des 300 000 recrutements prévus
- Les entreprises ont recruté près de 331 000 cadres en 2023 soit une progression de 7 % sur un an et un nouveau record historique. Après les forts rebonds post-Covid (+18 % en 2021 et +15 % en 2022), la dynamique de l’emploi cadre a retrouvé, l’an dernier, son rythme d’avant crise.
- Les services à forte valeur ajoutée (activités informatiques, ingénierie-R&D, conseil, banque-assurance) sont restés très actifs et la bonne surprise est venue de l’industrie avec un bilan 2023 très positif (+15 %), notamment par un effet de rattrapage dans l’automobile et l’aéronautique. Le commerce et la construction sont, en revanche, à la peine.
- L’ensemble des régions ont profité de cette bonne orientation, avec une mention spéciale pour l’Auvergne-Rhône-Alpes, l’Occitanie et les Pays de la Loire qui affichent les plus fortes progressions.
- En 2024, le volume des recrutements de cadres progresserait encore légèrement
- En 2024, les recrutements de cadres continueraient à progresser mais à un rythme ralenti nettement (+2 %). Il prendrait toujours appui sur les services à forte valeur ajoutée et l’industrie. Le commerce, la construction et certains services (immobilier) réduiraient la voilure.
- Les régions motrices pour l’emploi cadre (Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse, Occitanie et Pays de la Loire) apporteraient leur écot à cette progression.
- Les autres territoires verraient leur volume de recrutements de cadres se contracter ou demeurer stable. Ces baisses ne seraient pas de nature à gommer les hauts niveaux de recrutements établis en 2023.
- De nombreux aléas entourent cette prévision
- La croissance économique 2024 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices avec un contexte géopolitique facteur d’instabilité, et un investissement percuté par la forte hausse des taux d’intérêt en 2022 et 2023.