Le retour de mobilité internationale des jeunes cadres

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Les analyses présentées dans cette publication reposent sur une enquête qualitative, menée de décembre 2024 à février 2025 : 24 entretiens individuels d’une heure avec de jeunes cadres de moins de 35 ans installés dans une nouvelle fonction de cadre en France après leur retour de l’étranger et 4 entretiens individuels avec des accompagnants.

POINTS-CLES

• La mobilité internationale des jeunes cadres français est davantage motivée par l’expérience en elle-même que par un plan de carrière
  • La mobilité internationale des jeunes cadres en début de carrière repose avant tout sur une envie de découverte et l’attrait pour l’aventure humaine.
  • La plupart des jeunes cadres partent avec peu d’expérience professionnelle préalable et sans projet très structuré, ce qui les différencie des expatriés envoyés par leur entreprise.
  • Les projets de retour sont, eux aussi, avant tout motivés par des motifs personnels plus que professionnels : retrouver sa famille, fonder soi-même un foyer, etc.
     

• La recherche pour trouver un emploi en France est freinée par la distance et la faible valorisation de l’expérience à l’étranger
  • Souvent amorcée depuis l’étranger, la recherche d’emploi en France après une mobilité internationale impose certaines concessions et peut être freinée par un réseau professionnel limité en France.
  • La majorité des jeunes cadres interrogés considèrent que leur expérience à l’étranger n’a pas été décisive dans leur recherche d’emploi. En particulier, les soft skills développées à l’international, jugées clés par les jeunes cadres, ne sont pas toujours reconnues par les recruteurs.
     

• Le changement d’emploi s’effectue dans le climat complexe du retour
  • Au-delà des défis professionnels, la phase de retour est souvent perçue comme un second choc culturel parfois plus intense que celui vécu lors de l’installation dans le pays étranger.
  • Le retour en France concentre des problématiques touchant à trois dimensions de vie : organisationnelle, professionnelle et sociale.
     

• Après l’expérience internationale, la vie professionnelle en France peut susciter certaines frustrations
  • La plupart des jeunes cadres interrogés se disent satisfaits de l’emploi trouvé en France.
  • Cependant, des frustrations persistent, notamment face à la culture du management en France, perçue comme plus rigide et hiérarchique que dans d’autres pays.