Devenir freelance

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Les analyses présentées dans ce document s’appuient sur trois enquêtes : l’enquête Emploi de l’Insee, une enquête quantitative auprès d’un échantillon représentatif de 2 000 cadres et une enquête qualitative auprès de 30 freelances cadres.

Points-clés

• 440 000 personnes exercent des métiers de cadres en freelance en 2024
  • Les freelances cadres peuvent être définis comme des travailleurs à leur compte dans des métiers qui peuvent aussi bien s’exercer en entreprise en tant que salarié au statut de cadre. Ces freelances cadres travaillent ainsi principalement dans la communication-création (29 %) et l’informatique (23 %).
  • Il n’existe pas de profil type du freelance cadre, même si les séniors (55 ans ou plus) sont surreprésentés (24 % versus 16 % parmi les cadres salariés).

• Un choix souvent lié à des frustrations professionnelles, motivé par une recherche de liberté, mais qui comporte aussi son lot d’insécurités
  • La décision de quitter le salariat pour le freelancing relève le plus souvent d’un mélange de réflexions profondes sur la carrière, d’usure liée aux conditions de travail salariées, et de changements personnels qui rendent ce saut professionnel à la fois nécessaire et possible.
  • L’expérience des freelances confirme la liberté souvent associée à ce statut, tant dans l’organisation du temps de travail que dans la possibilité de se focaliser sur les missions et les tâches jugées intéressantes.
  • Elle révèle aussi un jeu de contraintes fort qui peuvent avoir de lourds retentissements sur la vie personnelle et familiale : insécurité financière, journées de travail longues ou morcelées, charge mentale liée au cadre social et légal du statut juridique.

• Le retour au salariat, une option possible si les contraintes deviennent trop pesantes
  • Les avantages du freelancing prennent souvent le pas sur les inconvénients pour les freelances cadres qui n’imaginent revenir au salariat qu’en cas d’impasse financière.
  • Dans les faits, le retour au salariat répond le plus souvent à un besoin de stabilité financière, généralement associé à un projet ou à un changement personnel (achat immobilier, séparation, etc.).
  • Aux yeux des freelances, les compétences acquises en tant qu’indépendant constituent une valeur ajoutée en entreprise. Ils doivent toutefois dissiper les éventuelles réticences des recruteurs à embaucher un cadre au parcours atypique.