Points clés
Femmes cadres et crise sanitaire
Femmes cadres et crise sanitaire
Cette étude s’appuie sur une enquête annuelle menée auprès de 13 800 cadres du secteur privé clients de l’Apec en mars 2021. En complément, d’autres enquêtes de l’Apec ont été mobilisées, en particulier le baromètre mensuel, réalisé auprès d’un échantillon représentatif des cadres du secteur privé.
POINTS-CLÉS
- Les femmes cadres évoluent dans des environnements familiaux et de travail qui ne favorisent pas toujours leur évolution professionnelle
- Un tiers des cadres sont des femmes, mais elles sont surreprésentées dans certains métiers (RH, communication, santé-social…). Elles sont plus jeunes que les hommes : 44 % ont moins de 40 ans (versus 37 % des hommes cadres).
- L’essentiel des tâches domestiques est toujours porté par les femmes et la parentalité impacte davantage leur vie professionnelle. 78 % des femmes cadres (et 54 % des hommes cadres) considèrent qu’une femme qui a des enfants est freinée dans son évolution professionnelle.
- Les femmes cadres déclarent plus souvent que les hommes avoir connu une situation d’épuisement professionnel (36 % versus 23 %) au cours de leur carrière.
- L'écart de rémunération entre femmes et hommes cadres non seulement ne se réduit pas en 2020, mais au contraire s'est accru.
- Depuis plus de 10 ans, un écart de rémunération d’environ 15 % est observé entre hommes et femmes cadres, malgré les dispositifs mis en place pour y remédier. La réduction en 2019 ( de 16 % à 13 %) est suivi d’un retour à 15 % en 2020.
- Une fois les effets de structure neutralisés, l’écart à profil et poste équivalents s’élève à 8 %. Cet écart est également stable dans le temps.
- Au-delà des questions de rémunération, la crise sanitaire, notamment avec l’extension du télétravail, a creusé certaines inégalités
- Pour les femmes cadres, la crise sanitaire a été synonyme de stress (65 %), d’allongement des horaires (53 %) et de pression hiérarchique accrue (48 %), et ce, davantage que pour les hommes cadres.