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Communiqué de presse

Étude Apec : 7 étudiant.es sur 10 jugent le monde du travail à la fois injuste et stimulant

Publié le

03

sept. 2024

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Une partie des étudiant.es se projettent et semblent à l’aise avec l’idée de rejoindre le monde du travail alors qu’une autre partie semble inquiète, voire angoissée.

L’Apec dévoile les résultats d’une étude inédite qui décrypte la vision des étudiant.es du supérieur sur leur future vie professionnelle. Alors que l’entrée dans la vie active représente un moment clé : une partie des étudiant.es se projettent et semblent à l’aise avec l’idée de rejoindre le monde du travail alors qu’une autre partie semble inquiète, voire angoissée. En effet, plus de 8 étudiants sur 10 décrivent un monde du travail exigeant, compétitif ou stressant, pourtant, ils sont aussi 70 % à le décrire comme stimulant. Entre perceptions et réalités, craintes et espérances, décryptage de la vision de la Gen-Z. 

Les étudiant.es redoutent une entrée difficile dans le monde du travail

Près d’1 étudiant sur 2 estime qu’il lui sera difficile de décrocher un emploi une fois ses études terminées (48%) et redoute que celui-ci ne réponde pas à ses aspirations. Et 85 % des étudiant.es anticipent un monde du travail compétitif. Aussi, ils redoutent d’être confrontés à des situations inéquitables et des décisions arbitraires ; 67 % des étudiant.es projettent le monde professionnel comme injuste.

À l’aube de leur vie professionnelle, les étudiant.es ont des attentes fondamentales qui constituent autant de sources d’inquiétude sur leurs conditions de travail. Parmi les plus citées : une rémunération insuffisante (37 %), une trop grande pression (37 %) une charge de travail trop importante et un mauvais équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (29 %) et un manque de sens et d’épanouissement (27 %). En outre, 27% des étudiant.es craignent que le métier qu’ils ont choisi ne leur plaise pas.

Certains étudiant.es ont également le sentiment d’un manque de reconnaissance de leur travail par les entreprises : 51 % redoutent qu’elles aient une mauvaise image des jeunes, 52 % estiment qu’elles ne leur donnent pas facilement leur chance et 47 % craignent qu’elles les intègrent mal.  
 

Le monde du travail, synonyme d’indépendance financière et source d’épanouissement

Si les étudiant.es portent un regard assez sévère sur le monde du travail, ils affichent pourtant un certain enthousiasme à l’idée de le rejoindre. Sans surprise, l’accès à l’indépendance financière est la première motivation (52 %). Ils souhaitent également apporter leur contribution à la société et développer de nouvelles compétences : 43 % souhaitent continuer à apprendre et 40 % sont motivés par l’idée de se sentir utiles dans leur futur emploi. L’entrée dans le monde du travail représente également un retour sur investissement dans leurs études (29 %), une manière d’acquérir de l’autonomie (27 %) et de mettre en pratique leurs connaissances (28 %). 

Si les étudiant.es expriment des inquiétudes sur le monde professionnel, ils le décrivent toutefois comme stimulant (70 %), innovant (64 %) et coopératif (63 %). Et cette perception positive est plus forte pour celles et ceux qui ont une première expérience professionnelle, tels que les alternant.es. Enfin, plus de 7 étudiant.es sur 10 envisagent d’accorder une place importante à leur travail dès leurs débuts professionnels.
 

Entre inquiétude et motivation, pourquoi cette ambivalence ?

Ce paradoxe semble découler d’une connaissance limitée des univers professionnels. En effet, 51 % estiment connaître assez mal, voire très mal le droit du travail, et 39 % se sentent peu familiers avec les contrats de travail. C’est aussi le cas de la gestion des carrières pour 53 % d’entre eux, rendant difficile toute projection au-delà des premières années. 

Pour aborder plus sereinement l’entrée dans le monde du travail, les étudiant.es du supérieur souhaitent en savoir davantage sur les réalités des métiers et le fonctionnement du marché du travail, au premier rang desquelles les prétentions salariales (59 %), les débouchés professionnels (43 %) ou sur le long terme, les évolutions de carrière (45 %). La réalité quotidienne des métiers est également un sujet d’intérêt pour 55 % d’entre eux, afin d’éviter les désillusions.
 

Le passage des études à la vie active est une étape clé dans une vie. Si beaucoup de jeunes envisagent cette transition avec enthousiasme, ils sont aussi nombreux à appréhender ce moment. Malgré les stages ou l’apprentissage, nous constatons que les étudiant.es manquent de connaissances sur le monde de l’entreprise. Ainsi, nous observons un fossé entre leur perception et la réalité des entreprises. À l’Apec, nous soutenons particulièrement les jeunes diplômé.es dans leur insertion car malgré l’obtention d’un diplôme de qualité et un marché de l’emploi favorable, trouver sa place est toujours un moment de tâtonnements et de doutes. L’ensemble des acteurs de l’emploi, les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur doivent tous s’engager pour combler ce fossé entre perceptions et réalité.

Gilles Gateau, directeur général de l'Apec

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