Communiqué de presse
Panorama 2019 des mobilités professionnelles des cadres
Alors que la vitalité du marché de l’emploi des cadres ne se dément pas avec des recrutements en hausse, l’Apec publie son 10e baromètre des mobilités professionnelles. 1 cadre sur 3 a connu une mobilité professionnelle en 2018 ; 64 % d’entre eux l’envisagent d’ici 3 ans.
Les points-clés à retenir
- Depuis 10 ans, les mobilités des cadres (changement d’entreprise, changement en interne dans son entreprise) sont en légère augmentation et permettent d’accéder à davantage de responsabilités.
- On est d’autant plus mobile lorsqu’on est un jeune et qu’on est salarié d’une grande entreprise.
- Internes ou externes, les mobilités ne répondent pas aux mêmes motivations.
Une grande majorité de cadres, en particulier ceux ayant déjà connu cette expérience en 2018, déclarent envisager une mobilité dans les trois ans à venir. Ce changement se ferait en priorité en interne, vient ensuite le changement d’entreprise et enfin l’aventure entrepreneuriale.
Si les intentions demeurent à un niveau élevé, la part des mobilités effectives connaît quant à elle une hausse légère depuis ces dix dernières années. Boostés par un climat économique qu’ils jugent favorable, 30 % des cadres interrogés ont changé de situation professionnelle en 2018, soit 6 points de plus qu’en 2009, année de récession en France.
Bilan positif : une large majorité des cadres mobiles (85 %) se déclarent satisfaits de cette évolution de carrière, un grand nombre d’entre eux ayant gagné en responsabilité. Ainsi, 61 % des cadres ayant bénéficié d’une mobilité interne déclarent avoir élargi leur périmètre hiérarchique, même s’ils sont 65 % à estimer avoir connu en parallèle une augmentation de leur charge de travail.
Des cadres jeunes plus mobiles, surtout s’ils travaillent dans une grande entreprise
Plus de la moitié des moins de 30 ans (contre seulement 18 % des cadres de plus de 50 ans) ont connu une mobilité en 2018 et 82 % l’envisagent dans les trois ans à venir. L’écart se creuse encore si l’on considère uniquement la mobilité externe : 22 % des moins de 30 ans ont changé d’entreprise en 2018 contre 4 % des cadres seniors.
En outre, la taille de l’entreprise impacte logiquement la mobilité en interne de ses salariés cadres : ainsi, 40 % des cadres qui ont connu une mobilité interne en 2018 étaient en poste dans une entreprise de plus de 1 000 salariés et 54 % auraient l’intention de changer de poste d’ici trois ans. À l’inverse, les non mobiles travaillent plus fréquemment dans des entreprises de moins de 50 salariés et seuls 7 % d’entre eux ont eu une mobilité interne en 2018, il est vrai que les opportunités sont moindres.
Mobilité interne ou externe, les motivations diffèrent
De manière générale, les changements en interne s’effectuent dans une optique de progression. 16 % des cadres ayant bougé au sein de leur entreprise l’ont fait en réponse à une opportunité, ou pour gagner en responsabilité. Les raisons d’une mobilité externe semblent davantage « défensives » puisque le besoin de quitter un environnement difficile est la raison la plus invoquée par 16 % de cadres mobiles en 2018, soit 2 points de plus qu’en 2017. En baisse de 3 points par rapport à 2017, la recherche d’un salaire plus élevé arrive dans les dernières raisons citées par seulement 9 % des cadres qui ont connu un changement.
Enfin, les cadres, qui envisagent une mobilité interne dans les prochaines années, invoquent deux raisons principales : le développement de nouvelles compétences et l’augmentation du salaire, pour 58 % d’entre eux, puis la découverte d’un nouveau métier pour 40 % des cadres interrogés. L’envie de mobilité externe, elle, est le plus souvent motivée par l’absence de perspectives d’évolution et des conditions de travail trop éprouvantes.